
Rentrée de l’immobilier, retrouvez les chiffres des notaires de septembre 2025
Après un rebond début 2025, le marché des logements anciens semble marquer le pas, selon la chambre des notaires.
Les volumes de ventes au 1er trimestre 2025 ont été dynamisés par l’anticipation de l’augmentation des droits de mutation dans certains départements. En Ile de France, cette augmentation aura été de courte durée, puisque les volumes de ventes des logements anciens progresse de seulement +3% sur un an, avec 28 740 transactions au 2ème trimestre.
En Ile-de-France, l’activité sur 12 mois est en moyenne à 120 000 transactions, signe d’un marché durablement ralenti depuis presque 2 années.
Paris enregistre une chute de -12% des volumes de ventes, alors que la Grande Couronne se démarque, à l’inverse, par une hausse de +10%.
Côté prix, les prix des appartements restent stables et la baisse sur les maisons est désormais très légère. Des hausses modérées de prix sont attendues d’ici octobre 2025.
Les conditions de financement se sont améliorées en début d’année mais le risque de nouvelles hausses de taux dans un contexte politique instable pourrait freiner davantage une dynamique encore fragile. Les perspectives restent donc incertaines : peu de progression de l’activité immobilière pour les prochains mois, avec un marché locatif de plus en plus tendu et un accès à la propriété toujours limité.
Un début d’année avec une faible progression des volumes de ventes
Le volume annuel de 117 930 ventes à fin juin 2025, bien qu’en augmentation de +5% sur un an, reste comparable au creux de 2009. La dynamique des ventes, faiblement positive en avril (+2% de ventes sur un an) et négative en mai (-8% sur un an) a toutefois été beaucoup plus soutenue en juin (+12% sur un an), laissant augurer une activité pour le mois de juillet un peu plus dynamique.
Au 2ème trimestre 2025, l’activité à Paris est en retrait de -12% sur un an, tandis que la Petite Couronne a augmenté de +4% et la Grande Couronne a augmenté de +7%. La grande couronne est le marché le plus dynamique actuellement. Cependant, les écarts sont très importants selon les départements, avec des variations allant de -1% en Seine-Saint-Denis à +12% en Seine-et-Marne.
Au total, entre avril et juin 2025, 28 740 ventes de logements anciens ont été enregistrées en Île-de-France.
Le marché de la maison individuelle a connu une augmentation du nombre de ventes de +12% sur un an, aussi bien en Petite Couronne à +7% qu’en Grande Couronne à +14%. A l’exception de la Seine-Saint-Denis, tous les autres départements voient leur volume de ventes de maisons progresser.
En Ile-de-France, environ 70% des acquéreurs de terrains achètent dans leur département de résidence, avec un taux encore plus fort et proche de 80% en Petite Couronne. La Grande Couronne, et plus particulièrement la Seine-et-Marne, voient davantage d’arrivées d’autres secteurs.
Cette inertie du marché de l’ancien contribue par ailleurs à générer des situations de blocage dans les parcours résidentiels : l’accession à la propriété n’est possible que pour un nombre toujours réduit de ménages, ce qui allonge la durée d’occupation des logements loués et accentue le manque d’offre de logements disponibles dans un marché locatif déjà en forte tension, dans un contexte où le marché du neuf reste à l’arrêt.
Tandis que la Grande Couronne tire son épingle du jeu, Paris recule nettement.
Focus sur le marché des appartements à Paris
Après une longue stagnation autour de 9 500 €, le prix au m² devrait augmenter de +1,8% en un an, et s’établir à 9 650 € en octobre 2025. Après plusieurs mois de baisse, les prix enregistrent une légère hausse annuelle de +2,3 %.
Le nombre de ventes d’appartements reste à un faible niveau et les prix se stabilisent. Après une forte poussée des ventes au 1er trimestre 2025 due à l’anticipation de l’augmentation des droits de mutation au 1er avril 2025, l’activité retombe à 6 200 ventes d’appartements et est inférieure de -12% à celle du 2ème trimestre 2024.
7 arrondissements sont désormais passés sous la barre des 9 000 €/m². L’écart entre l’Est populaire et l’Ouest prestigieux dépasse 5 500 €/m².
Pourquoi les Français investissent moins dans l’immobilier qu’auparavant ?
