Habiter en dernier étage à Paris: luxe ou cauchemar?
Si nous assurons souvent à nos clients que "non non, ils n'ont pas les mêmes critères de recherche que tout le monde", on note quand même des constantes.
Certes, il y a les aficionados de l'haussmanien, les amoureux de l'atypique, et les férus du moderne "bien carré et bien fonctionnel", mais globalement, aucun pour aimer les immeubles inesthétiques et mal entretenus.
Certains préfèrent le calme d'une cour, d'autres ne jurent que par la vue sur rue, typiquement parisienne, mais aucun ne veut donner sur un mur, ou directement chez le voisin.
Il y a les fans des quartiers animés-bobos, et ceux qui recherchent plutôt les zones résidentielles, mais tous sont globalement à la recherche d'une certaine "harmonie" d'environnement.
Généralement, nos clients s'accordent à ne pas trop aimer les étages bas (rez-de-chaussée et 1er étage, sauf si exceptionnels, ce qui n'arrive quasiment jamais), à vouloir de la lumière, et à préférer des espaces optimisés, pour en avoir pour leurs m2 chèrement payés. Grandes chambres avec petit salon et grand couloir ne tentent pas grand monde.
Le critère qui divise le plus, finalement, c'est le dernier étage.
Beaucoup de parisiens ne jurent que par le dernier étage, synonyme de calme, et d'espoir de voir le ciel. Je suis bien placée pour vous en parler, pour (presque) rien au monde je ne quitterais mon dernier étage (ou alors pour un autre dernier étage :)), et Christine idem!
Nous avons en permanence une ou plusieurs recherches ciblant uniquement des derniers étages. Et pour certaines, le dernier étage est un critère tellement essentiel que l'ascenseur n'en est pas un.
Et inversement, pour d'autres (quasiment aussi nombreux que les fans de derniers étages), le dernier étage est à écarter absolument. Le manque de standing en est l'une des raisons: au dernier étage, on trouve souvent d'anciennes chambres de bonnes réunies, et le standing de parties communes qui va avec (couloirs étroits, pas toujours entretenus). Le manque de volume également (dans l'ancien, les hauteurs sous plafond diminuent en général d'étage en étage, pour atteindre au mieux 2m70 env au dernier, au pire autour de 2m-2m20….), et aussi le style (certains adorent les mansardes, d'autres les détestent). Mais le plus souvent, c'est le côté énergétique qui dissuade les acquéreurs: les DPE (diagnostic de performance énergétique) les pires sont au dernier étage, forcément. Si on caricature, il y fait chaud l'été et froid l'hiver….
Rien que sur la semaine dernière:
– Lundi, coup de téléphone, un prospect expatrié qui souhaiterait acheter sur Paris un dernier étage avec ascenseur exclusivement, et rien d'autre
– Mardi, un de nos clients passe au bureau pour discuter de modifs de son cahier des charges: on en exclut définitvement les derniers étages
– et enfin jeudi, rencontre avec un prospect, phobique du bruit, qui recherche lui aussi uniquement un dernier étage.
CQFD: le dernier étage divise. Et vous, POUR ou CONTRE? 😉