Athènes chamboulée par le plan d’austérité
Le plan d’austérité adopté au parlement grec en juillet dernier à bien évidenment instauré de nombreux changements à Athènes. A la suite d’une baisse des salaires et d’une hausse conséquente du chômage (17.5% de la population active en septembre 2011), les grecs se sont vu soumis à un impôt exceptionnel sur le foncier pour regonfler les caisses publiques.
Dans ce pays où l'immobilier était jusqu’alors peu imposé et considéré comme une valeur refuge (plus de 70% des habitants sont propriétaires de leur logement) la nouvelles taxe venant s’ajouter à la taxe sur la fortune immobilière, en fait un fardeau difficile à porter en pareil temps de crise. La taxe varie de 0,5 à 16 € par mètre carré en fonction de l'usage et de la localisation du bien immobilier, et est directement intégrée à la facture d’électricité. Les mauvais payeurs sont ainsi privés de courant…
L’accès à l’électricité cristallise l’énergie des habitants, des syndicalistes et même de certains élus qui appellent, à l’échelle d’un quartier ou d’une ville, à boycotter la nouvelle taxe. Des avocats montent meme des dossiers pour prouver son inconstitutionnalité.
Car pour beaucoup, le salaire ne suffit plus et la seule solution serait alors de vendre leur bien, mais impossible de s’en debarrasser. En effet le marché est en berne et les rares acquereurs (étrangers) sont en attentes de prix dérisoires.
Les transactions immobilières ont donc chutées en nombre et en valeur. Entre 2010 et 2011 le nombre de transaction a chuté de 39% et le prix moyen des logements à Athènes a diminué de 6.7% . Le prix moyen d’achat dans la capitale est de 4200€ au mètre carré et le prix de location moyen est de 11€/m2.
Un nombre croissant de Grecs touchés par la crise quittent alors Athènes pour retourner dans leur village d'origine, voyant dans la crise l'occasion de prendre un nouveau départ. Signe de ces prémices d'exode urbain, l'emploi agricole a crû de 7% depuis 2008 et la part des agriculteurs dans la population active, est remontée à 12,5% .Les jeunes diplômés, eux, partent à l’étranger.
Athènes est donc en train de vivre le début d’une longue période délicate entrainant désaccords, manifestations, et départs.