Augmentation de la taxe foncière en 2023…les explications

Chaque automne, la taxe foncière revient. Cet impôt local, dû au plus tard le 21 octobre cette année 2023, augmente dans presque toutes les communes, avec des prélèvements multipliés par deux dans certaines communes.

L’arrivée des premiers avis de taxe foncière risque de brouiller un peu le message du gouvernement sur sa promesse de ne pas augmenter les impôts des ménages… Car cette année, la note va être particulièrement lourde pour les propriétaires, aussi bien de résidence principale, résidence secondaire, investissement locatif.

En effet, la hausse sera au minimum de +7,1 % en raison de la revalorisation forfaitaire des valeurs locatives, qui servent de base de calcul à cet impôt. Mais cette hausse de la taxe foncière, sera en réalité, bien plus élevée.

Le montant de la taxe foncière dépend à la fois de la valeur du bien sur le marché de la location et des impôts que souhaitent percevoir les collectivités territoriales (commune et communauté de communes ou d’agglomération).

La hausse est particulièrement marquée cette année en raison notamment de la suppression de la taxe d’habitation, mais aussi de l’inflation, sur laquelle sont indexées les valeurs locatives cadastrales. Ces valeurs servent de base au calcul de la taxe foncière.

Quelle est la moyenne de la taxe foncière en France ?

Définition de la taxe foncière : La taxe foncière est une appellation générique regroupant un ensemble de taxes (sur les propriétés bâties, le non-bâti, et le ramassage des ordures ménagères) mis en place en tant que tel au début du XX^e siècle.

Cet impôt ne concerne que les propriétaires, qu’ils résident ou non dans leur bien.

Jusqu’à l’an dernier la taxe d’habitation, redevable en principe par tous les habitants, locataires ou propriétaires, s’ajoutait à la taxe foncière. La taxe d’habitation a été complètement supprimée pour les résidences principales au 1^er janvier 2023.

En 2023, la taxe foncière est en moyenne de 35,6 % selon les données mises à disposition par la Direction générale des finances publiques (DGFIP), mais elle comprend des écarts importants selon les villes. En effet, on applique ensuite à cette base le taux d’imposition fixé par chaque collectivité locale.

Dans le top 10 des villes où les taxes foncières progressent le plus en 2023, nous retrouvons bien évidemment Paris (+62,7%), contrairement à ce qu’avait annoncé Mme Hidalgo, maire de Paris…, ensuite Meudon (+42,2%), Grenoble (+31,5%), Bobigny (25,6%), Troyes (+21,5%), Livry-Gargan (+21,2%), Metz (+20,5%), Courbevoie (+20,1%), Issy-les-Moulineaux (+19,6%) et Corbeil-Essonnes (+18,4%).

A Paris, la taxe foncière était « la plus basse de France, à 13,5 % contre 41,61 % en moyenne dans les grandes villes françaises », a avancé la maire, Anne Hidalgo. Elle justifie cette hausse par des dotations trop faibles de l’Etat.

A l’inverse, les villes comme Nancy 21,25 % Rouen 23,35. Strasbourg 23,64, ont les taxes foncières les plus faibles, en France.

Au final, environ 14 % des municipalités ont augmenté leur taux de taxe foncière.