Et si nos toits devenaient un jour notre garde-manger ?
Ce concept venu de NYC pourrait bien se développer à Paris où de nombreuses initiatives voient le jour, et de plus en plus de citadins montrent leur intérêt pour le jardinage en ville (En France, un habitant sur trois rêve de posséder un potager Unep/Ipsos 2011).
Mais alors, comment cela se passe à NYC ?
En 1995, un restaurateur new-yorkais décidait de faire pousser ses propres légumes sur le toit de son restaurant : The Vinegar Restaurant.
L’expérience a été convaincante. Avec un bon rendement, il a pu alimenter son restaurant avec sa propre production, lui évitant ainsi les tournées laborieuses de ravitaillement dans le New jersey, et lui assurant des produits d’une fraîcheur absolue.
Depuis, de nombreuses expériences similaires se sont développées, et les toits verdoyants représentent aujourd’hui 20 % de la surface de la ville.
La ville accorde même des réductions d’impôts à tous ceux qui souhaitent créer un jardin sur leur toit.
Paris sur les traces New-yorkaises ?
Notre architecture française avec ses toits en pente et ses combles est moins adaptée, la règlementation est plus stricte, les immeubles parisiens sont perçus comme un patrimoine, mais malgré cela, des expérimentations voient le jour, et des jardins en hauteur commencent à émerger.
A Paris, on compte 314 hectares de toits plats. Le premier jardin suspendu a vu le jour en 2009, dans le 20ème arrondissement, sur le toit d’un gymnase, rue des Haies, avec une surface de 600 m². Ce jardin est géré par l’association Lafayette accueil .
Depuis, de nombreuses start-up et associations se sont intéressées au sujet et de nombreux projets fleurissent.
Nicolas Bel et Nicolas Marchal, de l’association Potagers sur les toits, ont créé un potager de 600 m² sur le toit de l’école AgroParisTech, en partenariat avec l’INRA et le musée d’histoire naturel afin d’étudier la meilleure façon de développer de toits potagers légers, durables et écolos dans la capitale.
La mairie de Paris s’intéresse également sérieusement à ce concept et souhaite créer 7 hectares de toits végétalisés, ainsi qu'une quinzaine de "fermes" d’ici 2020.
Les avantages de ses toitures végétales ?
Bien sûr le plaisir de s’adonner au jardinage, puisque les projets mis en place offrent la possibilité aux riverains de venir cultiver leur toit, mais c’est aussi revenir à de meilleurs produits en cultivant ses fruits et ses légumes localement, cela limite le transport et difficile de faire plus frais!
Tous ces végétaux sont aussi de très bons isolants, et permettent de réduire les coûts de chauffage et de climatisation.
Les déchets organiques type épluchures peuvent être recyclés directement sur « le jardin de l’immeuble ».
La pollution peut être considérée comme le problème majeur de l’agriculture urbaine, il est important de vérifier son impact sur les légumes.
Mais selon les études de Nicolas Bel, il n’y a pas de danger pour la santé, les légumes produits en milieu urbain sont tout à fait sains.
Une bonne idée donc ces toits potagers, nous devrions en voir de plus en plus, et bientôt peut-être dans les critères de recherche de nos clients pour leur futur nid douillet !!